Aujourd’hui, comme nous savons que vous voulez en savoir plus sur, nous allons vous raconter un peu plus en détails l’histoire de l’atopie …

Si vous avez loupé notre premier article sur l’atopie au sens large du terme, nous vous donnons rendez-vous ici.

Les théories concernant les causes imputées à cette pathologie se succèdent et ne se ressemblent pas depuis plus de 3 siècles, mais aucune n’a été avéré.

Ressortons nos livres tout poussiéreux…

  • La théorie des humeurs jusqu’à la fin du 18ème siècle, l’une des bases de la médecine antique. On vous laisse faire vos petites recherches sur internet si ça vous intéresse, en tout cas heureusement que nous ne sommes plus en Antiquité.
  • La cause infectieuse : discutée dans les années 1900.
  • La cause allergique. Celle-ci est toujours discutée à notre époque.

Mais qu’est-ce qu’on sait alors ?

Et bien en fait, c’est une maladie multifactorielle qui touche les individus prédisposés génétiquement.  Finalement, certaines anciennes théories n’étaient pas forcément fausses dans l’idée.
Explications : Hippocrate parle de déséquilibre et sur ce point, il avait raison ! Seulement, ce déséquilibre n’est pas au niveau des humeurs mais au niveau du microbiome (flore) cutané. Concernant la théorie infectieuse, de récents articles scientifiques pointent du doigt Staphyloccucus aureus soit le Staphylocoque doré.

Et c’est qui cette bactérie ?

Le Staph. doré est présent dans notre environnement et est commensale de l’homme. On le retrouve au niveau de la peau et des muqueuses. 30 à 50% de la population sont porteurs sains, c’est-à-dire qu’ils sont porteurs de cette bactérie sans être malade pour autant.

Revenons à l’atopie.

Des études scientifiques récentes ont montré que la présence de Staphylocoque Doré augmentait significativement 15 jours avant l’apparition des plaques atopiques de la peau. C’est-à-dire qu’une dysbiose microbienne précède les signes cliniques de l’atopie.

De plus, la présence de cette bactérie, en grande quantité, sur les zones atopiques déclarées cliniquement est également avéré.

Plusieurs questions se posent actuellement.

  • Qu’est-ce qui cause initialement cette dysbiose ?
  • Quelle est la particularité des porteurs sains ?
  • Est-ce que le Staphylocoque doré serait un « écran » cachant une autre bactérie à l’origine de cette maladie de peau ?

L’image d’aujourd’hui sera celle de la déforestation :

D’abord, le bucheron (aujourd’hui le Staphylocoque doré) s’installe dans la forêt, il regarde, analyse le terrain et les arbres pendant 15 jours environ. Puis il coupe, il coupe, il coupe. Les arbres tombent, les animaux partent se réfugier ailleurs (dysbiose microbienne). Le bucheron appelle ses amis bucherons qui amplifient alors le phénomène.

Et puis un beau jour, une petite famille de sylviculteurs décide de replanter les arbres coupés pour retrouver cette forêt d’antan. Ils piquent la nourriture des bucherons qui sont forcés à partir.

Finalement, les animaux reviennent vivre dans cette nouvelle et belle forêt, l’écosystème est reformé.

#laforcedumicrobiome