Les probiotiques sont aujourd’hui les produits phares des magasins bio et des pharmacies, surtout pour combattre les problèmes intestinaux. Comme le souligne Marie Drago lors de sa présentation durant le salon Natural Product Exhibition, ils arrivent désormais dans le secteur des cosmétiques. Article initialement paru sur le site natural products le 25/04/2018, écrit par Jane Wolfe. 

Fondatrice de la marque de soins pour la peau Gallinée, lancée en 2016, Marie a expliqué comment le microbiome commence à altérer la perception que nous avons des produits de beauté en se concentrant sur la régulation et le rééquilibrage des bonnes bactéries sur la peau plutôt que leur élimination totale.

Elle explique que « depuis que nous avons découvert les bactéries, nous avons souvent essayé de les tuer. Nous voyons toutes les bactéries comme mauvaises mais cela a récemment évolué depuis la découverte du microbiome. »

« Cela a changé notre façon de penser sur le vieillissement de la peau, lié à son inflammation. » Poursuit-elle. « Tous ces bactéries sur la peau ont clairement un effet anti-inflammatoire, elles régulent le système immunitaire et préviennent des inflammations ».

Cependant, ces bactéries ont des ennemis. « On entend beaucoup parler des actifs dans un produit, mais autour d’eux il y a les parfums, les conservateurs, les agents de texture, les SPF, les émulsifiants, les packagings. Tout cela a un impact sur les bactéries de la peau, pour le réduire nous devons repenser la manière dont nous faisons les produits cosmétiques. »

Selon Marie, dans la fabrication de soins probiotique, les start-ups ont l’avantage de pouvoir réagir plus rapidement que les grandes marques. Elle précise aussi qu’il y a deux types de produits pour le microbiome. Dans la première catégorie, ce sont des produits où il y a seulement eu un ajout de bactéries, dans la seconde, elle place ceux qui utilisent les bactéries déjà présentes sur la peau pour améliorer le microbiome, comme la gamme Gallinée.

La marque utilise d’ailleurs un complexe breveté de probiotique et de prébiotiques, pour nourrir le microbiome et reconstruire la barrière de la peau, et de postbiotique, acide lactique, pour fournir l’environnement parfait à la peau et à ses bactéries.

Le regard porté sur le futur, Marie crois que la simplification des formulations sera une tendance clé à venir, tout comme l’utilisation de moins de produits sur la peau. « Peut-être que nous utilisons trop de produits. Toutes ces couches de conservateurs, parfums et émulsifiants ont un impact. De plus en plus, nous pensons que l’augmentation d’eczéma dans la population serait liée à la surutilisation de produits. »

Elle croit aussi un changement concernant les conservateurs. « Par définition, les conservateurs sont là pour tuer les bactéries, alors je pense que nous allons voir de plus en plus de produits sans ces derniers, sous forme solide ou avec des formulations sans eau. Comme nous n’avons pas vraiment besoin d’une durée de conservation de 36 mois, nous pourrions vivre avec un peu moins de conservateurs.»

Lire l’article sur le site Natural Products Online ici.