Je me suis retrouvée à faire des études de pharmacie un peu par défaut : je voulais être une sorcière quand j’étais enfant et j’ai été extrêmement déçue d’apprendre qu’il n’y avait pas d’école de sorcière. Je suis donc devenue pharmacienne, car c’est ce que je pouvais trouver de plus proche.

 

J’ai découvert qu’être pharmacien était absolument parfait pour créer une marque de beauté : on sait quoi mettre dans les produits, comment les fabriquer, comment les rendre sûrs et comment les vendre. Vous pouvez lire les listes d’ingrédients, les dossiers scientifiques, les rapports des dermatologues…. Nous sommes des spécialistes de rien avec une forte opinion sur tout (la French touch…), ce qui est exactement la même chose que pour les entrepreneurs. C’est peut-être la raison pour laquelle nous avons beaucoup de marques de beauté cool en France, créées par des pharmaciens.

 

C’est également parfait pour l’étude du microbiome et le développement de produits de beauté microbiologique. Habituellement, les formulateurs sont des chimistes, ils sont étonnants pour créer des formules, mais ils sont un peu perdus quand il s’agit de la physiologie de la peau et encore plus pour ce qui est des bactéries. En pharmacie, nous étudions la botanique, la chimie, la physiologie, la microbiologie, la génétique… Un grand bassin de connaissances générales qui s’avère très utile lorsque l’on veut créer des produits sûrs et efficaces, bons pour l’Homme et son microbiome.

 

D’autres choses amusantes que j’ai faites pendant mes études : 

  • Je suis allée à la chasse aux champignons mortels pour mes cours de mycologie
  • J’ai extrait assez de digitaline dans des kilos de feuilles séchées pour tuer 40 personnes, et me donner quelques palpitations. 
  • J’ai aussi écrit un essai à succès sur Cystanine-C comme facteur prédictif des insuffisances rénales sévères après mini-CEC
  • Et j’ai assisté à une opération à cœur ouvert où je ne me suis pas évanouie (il n’y a pas de petites victoires !).

Marie